Les équipements et moyens que nous finançons tous avec nos contributions sont-ils utiles au plus grand nombre ?
Quels seront les nouveaux besoins qui s'imposeront demain ?
Comment nous y préparer pour répondre au mieux à la solidarité que nous devons à nos concitoyens ?
Voilà les nouveaux enjeux que la décentralisation nous amènent à devoir traiter...

Je me bats pour le maintien de notre Maison de Retraite !

Lors de la dernière séance du Conseil Municipal, j'ai abordé la situation de notre Maison de Retraite.

Je dis « notre » car, vous savez comme moi, qu'elle est née de la volonté des anciens élus de notre Commune, de notre Canton et qu'elle fut dirigée pendant de nombreuses années par l'un des nôtres : M. Frobert.

Aussi, aujourd'hui, en ma qualité d'élu municipal, je crois qu'il est de mon devoir de faire en sorte que cet établissement, que l'on nous a longtemps envié, reste ou redevienne un lieu de repos, de tranquillité et de bien-être pour les résidents, mais aussi un outil moderne et fonctionnel pour ses employés.

Ce dossier, que j'avais évoqué, au même titre que celui du Centre Social, de l'agriculture, du développement touristique ou du collège, lors des dernières campagnes cantonales et municipales, m'avait valu de la part de certains de mes adversaires, la qualification d'incompétent et d'opportuniste !

Malheureusement, les faits m'ont donné raison, puisque le Centre Social est aujourd'hui sans local . Et que les problèmes de la Maison de Retraite ont fini par sortir de leur confinement.

Il est de mon devoir de citoyen et d'élu de faire tout ce qui est en mon pouvoir, pour que sur ces dossiers, les choses s'améliorent enfin.

C'est ainsi que j'ai présenté les faits en conseil municipal, et à ma grande stupéfaction, Madame Lereu m'a interrompu, en me disant que « ce point n'était pas inscrit à l'ordre du jour, que le conseil municipal n'était pas compétent en la matière et que de toutes façons on n'y pouvait rien.  » !!!

Après un bref instant de surprise, j'ai repris, en posant deux questions à mes collègues conseillers : « 
1 - Etes-vous prêts à vous impliquer, afin que la Maison de Retraite redevienne au moins ce qu'elle était, pour qu'à la fois les résidents et le personnel s'y trouvent bien ?
2 - Si oui, êtes-vous d'accord pour participer à un groupe de travail élargi à d'autres personnes sensibilisées à ce problème ? »

Ces deux questions avaient pour objectif de lancer le débat entre les membres du Conseil, pour qu'au delà de nos différences, nous nous engagions de toutes nos forces pour sauver la Maison de Retraite.

Et là, mis à part un conseiller qui a répondu du bout des lèvres à une question, tous les autres ont regardé le bout de leurs chaussures !

Affligeant !!! Sans doute n'ont ils pas osé prendre position contre leur chef qui ne voulait pas ouvrir de débat sur la Maison de Retraite.

Bien sûr, je n'appartiens pas à la liste majoritaire, mais sur des dossiers comme celui-ci, je pensais que nous avions le devoir de faire front commun pour mettre en ouvre des solutions qui existent.

La Maison de Retraite, et au delà les personnes âgées, sont des domaines qui nous concernent : nous avons tous des parents en âge de fréquenter ces établissements et nous-mêmes, un jour ou l'autre, y serons confrontés.

Ce que nous sommes, nous le devons avant tout à nos anciens. Il est donc à la fois juste et de notre devoir de veiller à leur bien-être.

Une Société, qui oublie ce genre de valeur essentielle, est malheureusement en route pour le chaos ! Même si elle se gargarise avec de grands mots ou Solidarité le dispute à Action Sociale.

Si certains n'ont pas le courage de s'engager, vous pouvez compter sur ma détermination, ainsi que celle des femmes et des hommes qui travaillent avec moi sur ce dossier, comme sur bien d'autres, pour obliger notre Commune et notre Canton à faire de gré ou de force ce qui est digne et indispensable pour notre Maison de Retraite.

Jean Luc Gauthier,
(Les Chailloux - le 01/05/02)