Mes détracteurs utilisent toujours les mêmes attaques pour tenter de me discréditer !
Comme je ne suis évidement jamais là pour réagir au moment où l'on parle ainsi de moi, je réponds ici sous forme d'interview à toutes les questions que vous n'osez peut-être pas me poser :

Question : On vous reproche d'être un transfuge de l'UMP, qu'en est-il ?
Réponse : Il est exact qu'à une époque, j'ai fait partie du RPR, seul parti républicain que je jugeais capable de proposer une alternative à la dérive tant économique que sociale qu'incarnait un PS qui oscillait entre démagogie, assistanat forcé et angélisme. Le résultat des élections qui ont suivi ont montré que l'ensemble des français étaient de mon avis, non ?
Pour être plus précis dans ma réponse, je crois vraiment que le clivage droite/ gauche ne correspond plus à grand-chose, et que les français et les nivernais attendent de leurs élus plus d'actes dans lesquels chacun pourra se retrouver que de positions idéologiques.
C'est pour ces raisons que j'ai repris mon indépendance par rapport à ce mouvement.

Question : Comment expliquez-vous alors votre appartenance à la liste Soisson pour les régionales de 2004 ?
Réponse : C'est pourtant simple : faire de la politique, c'est avant tout agir, et non pas sièger ! Je trouvais que le monde rural et notament les agriculteurs n'étaient pas vraiment représentés et pris en compte dans l'assemblée bourguignonne. C'est ainsi que je me suis trouvé chargé de mission pour l'agriculture auprès du Conseil Régional en 2003.
J'ai donc accepté tout naturellement de figurer sur la liste sortante quand on me l'a proposé en 2004. Cette liste m'intéressait car elle était largement ouverte sur la société civile.
Par ailleurs et sans vouloir polémiquer, on reproche à Jean-Pierre Soisson un parcours politique qui ressemble pourtant de très près à celui de François Mitterrand.

Question : J'entends vos arguments, mais n'est-ce pas plutôt l'ambition et l'opportunisme qui vous ont placé sur cette liste ?
Réponse : Le doute sur mon opportunisme pourrait peut-être exister, si je m'étais présenté dans un autre département !
Dans la Nièvre, et cela fait plus de 100 ans que ça dure, si on veut être élu automatiquement il suffit de se présenter sur une liste PS. Croyez-vous vraiment que je sois suffisament idiot pour ne pas l'avoir compris et utilisé si ma seule ambition était d'être élu à n'importe quel prix ?
Je vais même plus loin : pensez-vous sincèrement que tous les élus nivernais socialistes le soient vraiment ?

Question : Vos prises de position en faveur de l'environnement correspondent-elles à des convictions profondes ou à un effet de mode ?
Réponse : Mon engagement en faveur de l'environnement ne date pas d'hier ! En 2001, j'ai permis d'alerter la population contre les dangers de l'installation du CSDU à St-Jean aux Amognes, et dès que j'ai eu suffisamment d'éléments sur le dossier, j'ai affiché mon opposition !
Notez que j'étais d'ailleurs le seul, car la quasi majorité des élus du canton s'était prononcée pour, et que nous devions l'accueil de cette décharge aux bons offices de notre Conseiller Général !
En 2005, l'association "Perspective et Ruralité" a invité à mon initiative, Dany Ditman pour témoigner de son expérience sur la façon de gérer les déchets ménagers dans sa région !
En 2006, j'ai signé et fait signer la pétition demandant de revoir le traitement des fermentiscibles et la promotion des composteurs individuels !
Lors de mes dernières vacances, j'ai même pris le temps d'aller visiter les installations et questionner les acteurs ayant en charge la gestion des déchets de la "Porte d'Alsace".
Enfin j'ai pris position publiquement contre l'installation de la mine de Lucenaye-Cossaye, dans le cadre du projet actuel.
Vous savez, au delà de la protection de l'environnement et de la santé publique, cela fait déjà longtemps que j'ai compris que le premier critère qualitatif qui permettra aux agriculteurs de vendre les produits issus de leurs exploitations, c'est de les protéger de toute pollution évitable...

Question : On vous reproche aussi d'avoir mis vos enfants dans le privé à Nevers ?
Réponse : Tant que cela a été possible, mes enfants ont fréquenté le primaire, puis le collège de St-Benin d'Azy. J'y ai même siégé au Conseil d'Administration.
Malheureusement, quand le problème de la 2éme langue s'est posé, il a bien fallu trouver une alternative pour permettre à mes enfants d'apprendre l'espagnol.
Ne croyez-vous pas que cela aurait vraiment été plus simple pour ma famille, tant matériellement qu'au niveau des transports de les laisser au collège des Amognes, en faisant l'impasse sur ce problème de 2ème langue que j'avais tenté de faire évoluer depuis plusieurs années.
Voyez-y plutôt le fait de rester fidèle à ses convictions et de mettre en priorité l'intérêt de mes enfants. J'ai dû apporter une solution personnelle à ce problème qui méritait une solution collective.
Par ailleurs je suis bien conscient que tous les élèves des Amognes n'ont pas forcément eu cette même possibilité de choix, et je suis le premier à le déplorer !
Il est cependant curieux de me taquiner là-dessus au lieu de s'adresser à ceux qui avaient la possibilité de par leur mandats de rémédier à cette inégalité flagrante des chances pour nos enfants...

Question : Vous êtes agriculteur, quelle est votre vision de l’agriculture ?
Réponse : Pour mon métier d’agriculteur, je suis guidé par la volonté de mettre en commun nos moyens pour permettre à nos exploitations d’amortir plus facilement le matériel et donner la possibilité à d’autres, plus petites, de bénéficier de machines performantes, modernes, ce qu’elles ne pourraient faire isolément. Ce type d’organisation permet également d’améliorer les échanges entre agriculteurs et de développer l’entraide. Je pense qu’il y a encore beaucoup à faire à ce niveau et suis persuadé que l’avenir des agriculteurs passe par là.


Même en stabulation, mes bêtes ont de la place et peuvent se regrouper par affinité !


Question : Là encore, certains vous reprochent d'être un "gros exploitant", prêt à tout pour supplanter vos collègues ?
Réponse : La plupart de ceux qui me font ce procès possèdent plus que moi ! Je suis prêt à comparer surface à surface les terres que j'exploite et leur évolution sur les dernières années.
Par ailleurs, mon exploitation est familiale, et si l'on ramène cela à la part de chacun, je ne suis pas certain qu'on soit au dessus de la moyenne de mes collègues agriculteurs.
La réussite des uns a toujours suscité la jalousie des autres et cela n'a rien à voir avec la politique ! J'en profite pour délivrer à ceux-ci quelques recettes que j'utilise : la solidarité qui existait dans le temps et que j'ai remis au goût du jour, à travers une CUMA mettant en commun moyens, matériels et débouchés pour nos productions, ainsi qu'une gestion rigoureuse de l'exploitation, par exemple...