Question : J'entends vos arguments, mais n'est-ce pas plutôt l'ambition et l'opportunisme qui vous ont placé sur cette liste ?
Réponse : Le doute sur mon opportunisme pourrait peut-être exister, si je m'étais présenté dans un autre département !
Dans la Nièvre, et cela fait plus de 100 ans que ça dure, si on veut être élu automatiquement il suffit de se présenter sur une liste PS. Croyez-vous vraiment
que je sois suffisament idiot pour ne pas l'avoir compris et utilisé si ma seule ambition était d'être élu à n'importe quel prix ?
Je vais même plus loin : pensez-vous sincèrement que tous les élus nivernais socialistes le soient vraiment ?
Question : Vos prises de position en faveur de l'environnement correspondent-elles à des convictions profondes ou à un effet de mode ?
Réponse : Mon engagement en faveur de l'environnement ne date pas d'hier ! En 2001, j'ai permis d'alerter la population contre les dangers de l'installation du CSDU à St-Jean aux Amognes, et dès que j'ai eu suffisamment d'éléments sur le dossier, j'ai affiché mon opposition !
Notez que j'étais d'ailleurs le seul, car la quasi majorité des élus du canton s'était prononcée pour, et que nous devions l'accueil de cette décharge aux bons offices de notre Conseiller Général !
En 2005, l'association "Perspective et Ruralité" a invité à mon initiative, Dany Ditman pour témoigner de son expérience sur la façon de gérer les déchets ménagers dans sa région !
En 2006, j'ai signé et fait signer la pétition demandant de revoir le traitement des fermentiscibles et la promotion des composteurs individuels !
Lors de mes dernières vacances, j'ai même pris le temps
d'aller visiter les installations et questionner les acteurs ayant en charge la gestion des déchets de la "Porte d'Alsace".
Enfin j'ai pris position publiquement contre l'installation de la mine de Lucenaye-Cossaye, dans le cadre du projet actuel.
Vous savez, au delà de la protection de l'environnement et de la santé publique, cela fait déjà longtemps que j'ai compris que le premier critère qualitatif qui permettra aux agriculteurs de vendre les produits issus de leurs exploitations, c'est de les protéger de toute pollution évitable...
Question : On vous reproche aussi d'avoir mis vos enfants dans le privé à Nevers ?
Réponse : Tant que cela a été possible, mes enfants ont fréquenté le primaire, puis le collège de St-Benin d'Azy. J'y ai même siégé au Conseil d'Administration.
Malheureusement, quand le problème de la 2éme langue s'est posé, il a bien fallu trouver une alternative pour permettre à mes enfants d'apprendre l'espagnol.
Ne croyez-vous pas que cela aurait vraiment été plus simple pour ma famille, tant matériellement
qu'au niveau des transports de les laisser au collège des Amognes, en faisant l'impasse sur ce problème de 2ème langue que j'avais tenté de faire évoluer depuis plusieurs années.
Voyez-y plutôt le fait de rester fidèle à ses convictions et de mettre en priorité l'intérêt de mes enfants. J'ai dû apporter une solution personnelle à ce problème qui méritait une solution collective.
Par ailleurs je suis bien conscient que tous les élèves des Amognes n'ont pas forcément eu cette même possibilité de choix, et je suis le premier à le déplorer !
Il est cependant curieux de me taquiner là-dessus au lieu de s'adresser à ceux qui avaient la possibilité de par leur mandats de rémédier à cette inégalité flagrante des chances pour nos enfants...
Question : Vous êtes agriculteur, quelle est votre vision de l’agriculture ?
Réponse : Pour mon métier d’agriculteur, je
suis guidé par la volonté de mettre en commun nos moyens pour permettre
à nos exploitations d’amortir plus facilement le matériel et donner
la possibilité à d’autres, plus petites, de bénéficier de machines
performantes, modernes, ce qu’elles ne pourraient faire isolément.
Ce type d’organisation permet également d’améliorer les échanges entre
agriculteurs et de développer l’entraide. Je pense qu’il y a encore
beaucoup à faire à ce niveau et suis persuadé que l’avenir des agriculteurs
passe par là.